Tupperware : un demi-siècle et pas une crise "Les réunions Tupperware entre mamies, c'est fini !"

denis gruet dirige tupperware france depuis 2004.
Denis Gruet dirige Tupperware France depuis 2004. © Christelle Vogel
Denis Gruet tient les rênes de Tupperware France depuis 2004. Le chef d'affaires aux 38 années "de boîte" dresse le portrait de son entreprise fleurissante et confie ses stratégies de développement. 

Les réunions Tupperware... Un brin démodées, non ?

"L'âge moyen des participantes est passé de 55 à 45 ans"

Denis Gruet : Absolument pas ! La vente directe n'a plus rien à voir avec celle des années 1960, quand les mamies passaient leur après-midi à discuter " bols en plastique " autour d'une tasse de thé. C'est fini ! Depuis 2004, les réunions ont été remplacées par des ateliers culinaires gratuits, où l'on prépare des recettes en se servant des différents produits Tupperware. Grâce à ces ateliers plus dynamiques, l'âge moyen des participants est passé en six ans de 55 ans à 45 ans.

Comment se déroulent ces ateliers ?

DG :Une personne, l'hôtesse, accueille un petit groupe de personnes chez elle, dont l'une de nos conseillères culinaires. Cette dernière anime l'atelier Tupperware et présente les produits de la marque. Elle enregistre ensuite les commandes et les transmets à sa monitrice. Cette dernière va alors s'approvisionner dans l'une des 60 concessions Tupperware en région, pour pouvoir livrer la cliente.

Quel est le profil des vendeuses et des clientes de Tupperware ?

DG : Les 32 000 conseillères sont à 90% des personnes salariées, qui cherchent un complément de revenus. 5% seulement sont des hommes. En moyenne, une conseillère gagne 80 à 100€ par mois, ce qui équivaut à une commission de 20% sur les ventes qu'elles effectuent lors d'un atelier. Les meilleures conseillères remportent des voyages, une voiture, etc. Elles ont toutes un statut de vendeuse indépendante et ne sont pas liées juridiquement à la marque, contrairement aux concessions qui gèrent cette force de vente.

"Une conseillère gagne de 80 à 100€ par mois"

Les clientes Tupperware sont jeunes. Contrairement aux idées reçues, les produits Tupperware se vendent moins bien aux populations âgées. Les ventes sont plus faibles du côté de Nice qu'à Lille par exemple.

Quelles conséquences ont eu ces ateliers sur vos ventes ?

DG : Nous vendons beaucoup plus d'objets de préparation culinaire que de boîtes de rangement. En juin, nous avons écoulé plus de 100 000 exemplaires de notre kit à sushi.  Les fameux bols de Earl Tupper ne sont plus nos best-sellers. En deuxième position arrivent les produits de cuisson, comme le Micro Vap, qui permet une cuisson vapeur au micro-ondes.

"Tupperware en vente sur le net ? Jamais !"

Les ateliers ont également permis d'augmenter le montant du panier moyen, qui est passé de 35€ en 2004 à 42€ en 2010.

A quand la vente de produits Tupperware sur Internet ?

DG : Jamais ! Les Etats-Unis ont tenté l'expérience il y a quelques années, et ils n'ont réussi qu'à casser leur force de vente. Tupperware est et restera une entreprise de vente directe.


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