Régis Ferey, chef pâtissier des Présidents "Le côté artistique de la pâtisserie me fascine"

régis ferey, chef pâtissier de l'élysée et coach de l'équipe de france pour le
Régis Ferey, chef pâtissier de l'Élysée et coach de l'Équipe de France pour le Mondial des Arts Sucrés 2014. © Agence Marie-Antoinette

Le JournalDesFemmes.com : Pourquoi la pâtisserie ?
Régis Ferey : J'ai rapidement été fasciné par le travail du sucre et du chocolat, par tout ce qui concernait le côté artistique de la pâtisserie, notamment au niveau des pièces de décoration et d'apparat. Lorsque j'ai découvert ça à 15 ans, j'ai su que je voulais être pâtissier.

Quelles ont été les étapes importantes de votre parcours, avant d'arriver aux prestigieuses cuisines de l'Élysée ?
J'ai commencé par le compagnonnage, qui m'a amené à faire un tour des villes de France, pendant 6 ans. A son terme, je suis arrivé à Paris, où j'ai effectué mon service militaire au Palais de l'Élysée. Cela m'a ouvert les portes de la gastronomie, un monde qui m'était complètement étranger, car je n'avais fait que de la "pâtisserie-boutique" auparavant. J'ai pris un poste de chef pâtissier au Grand Véfour, puis j'ai été premier sous-chef au Ritz. A 28 ans, j'ai eu l'opportunité d'ouvrir l'école Cordon Bleu à Lima, au Pérou, où j'ai mis en place des professeurs et lancé la formation. A mon retour en France 3 ans plus tard, on m'a proposé le poste de chef pâtissier à l'Élysée.

Comment avez-vous réussi à accéder aux prestigieuses cuisines de l'Élysée ?

"Je ne réalisais pas du tout pour qui j'allais travailler"

L'Élysée cherchait quelqu'un de spécialisé dans le décor, et l'offre répondait à mes critères. Ayant déjà participé à plusieurs concours, j'avais une solide expérience dans ce domaine. J'ai donc postulé. L'entretien n'a pas été difficile, d'autant que j'avais été introduit par plusieurs personnes qui côtoyaient l'Élysée, et qui avaient présenté mon parcours au chef de cuisine. J'ai dû réalisé deux pièces artistiques : une au chocolat et une en sucre. Le style a plu, j'ai été retenu.

Vous n'étiez pas trop stressé à cette occasion ?
Non, pas du tout. A vrai dire, je ne réalisais pas du tout où j'étais ni pour qui j'allais travailler. La pression était ainsi moins forte ! 

Sommaire