L'Inra présente ses poules de compétition

Sous leur manteau de plumes, les poules souffrent parfois de la chaleur. Pour leur permettre de passer l'été au frais et garantir ainsi une meilleure ponte, l'Inra a fait chauffer les méninges !

L'Inra présente ses poules de compétition
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L'Inra travaille un nouveau manteau de plumes pour les volailles, "cou nu" ou "frisé" il sera surtout à la mode l'été ! © Fotolia

L'agriculture du futur, l'Institut National de la recherche agronomique (Inra) y travaille activement. Poissons végétariens, variétés de tomates adaptées à différents types de cultures et dotées de huit résistances aux maladies, tels sont les champs d'études de l'institut, qui se penche sur ce qui composera les assiettes de demain. L'Inra s'intéresse notamment à nos amis à plumes, les volailles, et s'efforce plus particulièrement à résoudre la problématique suivante : comment sélectionner des poules et poulets adaptés pour résister à la chaleur ?

Réchauffement climatique et ponte des poules. Une question pas anodine, comme l'explique Anne Collin, ingénieure agronome au centre Inra Val de Loire : "La chaleur affecte la ponte des volailles, leur croissance, mais aussi leur bien-être". Un poulet en fin d'élevage soumis à de fortes chaleurs a en effet tendance à moins se nourrir, par conséquent son développement ralentit. Pour pallier cette gêne, dans un contexte global de réchauffement climatique, les chercheurs de l'Inra étudient justement les gènes.

Géniale, la génétique ? Deux gènes intéressent particulièrement l'Inra : le gène "cou nu" et le gène "frisé", qui confèrent respectivement à l'animal une plus grande surface de peau nue et une meilleure circulation de l'air au sein du plumage de l'animal. Pour obtenir ces "super-volailles", les chercheurs varient température et humidité relative pendant la période d'incubation des œufs, ce qui modifie naturellement les gènes de l'animal. Un procédé sans ambiguïté : "Il y a déjà eu une polémique à propos des animaux sans plumes, polémique qui n'a pas lieu d'être. Ce n'est pas de la manipulation génétique, juste de la sélection", précise Anne Collin.

Une certitude : les consommateurs ne se feront pas plumer !