Anne-Sophie : "Dans le Meilleur Pâtissier, la compétition est contre soi pas contre les autres"

Quelques semaines après sa victoire et la parution de son livre de recettes, Anne-Sophie revient sur son parcours dans l'émission. Une participation qui a confirmé l'envie de la jeune femme d'orienter sa carrière dans le monde culinaire. Interview.

Anne-Sophie : "Dans le Meilleur Pâtissier, la compétition est contre soi pas contre les autres"
© Marie ETCHEGOYEN / M6

Celle que l'on surnommait la "maman girly" de l'émission n'a pas démérité sa victoire. Le déclic de la cuisine, Anne-Sophie l'a eu après qu'on l'ait surnommée Bree, la première fois qu'elle a préparé des muffins. Alors étudiante, la jolie rousse s'est prise au jeu d'honorer cette réputation depuis sa kitchenette de 2m² ! Aujourd'hui, c'est dans sa cuisine londonienne que la pétillante jeune femme peaufine ses créations, alliant technique, originalité et touche anglo-saxonne.  

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Anne-Sophie en train de pâtisser © Marie ETCHEGOYEN / M6

Le JournalDesFemmes.com : Qu'est-ce qui vous a motivée à participer ?
Anne-Sophie : J'avais postulé l'année dernière mais n'avais pas été retenue. Cette année, ça a marché ce qui tombait plutôt pas mal car j'étais enceinte et j'avais mis ma recherche de boulot entre parenthèses. Je me suis dit que ça allait m'occuper et le moins qu'on puisse dire c'est que ça m'a plus qu'occupée !

Comment a réagi la production quand vous leur avez annoncé votre grossesse ?
Elle m'a félicitée (rires, ndlr). Elle était un peu inquiète au départ et ne pensait pas que j'irais aussi loin ! Mais cela ne l'a pas empêché de me sélectionner et de me chouchouter pendant le tournage.

Pourquoi avoir participé à cette émission-là ?
Parce qu'il n'y a pas d'esprit de compétition. La compétition se joue contre soi mais pas contre les autres. Il n'y a pas d'argent en jeu et même si cela peut être un super tremplin pour changer d'orientation, on n'y joue pas notre vie. L'esprit "feel good" qui s'en dégage est agréable à regarder. C'est une émission qui donne du plaisir, qui fait du bien. 

Donc cette ambiance "bisounours" et la bonne entente entre les candidats, ce n'est pas du cinéma ?
Pas du tout ! Le Meilleur Pâtissier c'est une colonie de vacances pour passionnés de pâtisserie. Même en dehors des tournages, on parlait meringue et gâteaux... Cela amusait la prod' qui ne cessait de nous répéter : "Mais vous êtes encore en train de parler pâtisserie ?!"

Le timing est-il vraiment respecté ?
Lorsqu'on cuisine, un journaliste nous interroge en permanence ce qui peut parfois nous faire perdre quelques minutes. Ce temps-là est rattrapé. Mais lorsque Faustine dit stop, tout s'arrête.

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Anne-Sophie et Cyril Lignac © Marie ETCHEGOYEN / M6

Quelle était votre épreuve préférée ?
La créative car c'est elle m'amusait. Elle permettait vraiment de laisser libre cours à mes envies contrairement au classique revisité. Cette épreuve nous a donné du fil à retordre. Même à la fin du concours, on n'avait toujours pas compris ce que Mercotte et Cyril attendaient de nous. Un jour c'était trop, un autre pas assez. Les règles n'ont jamais été très claires mais on a fait de notre mieux (rires, ndlr).

Il y a une petite polémique sur la ganache de votre bûche dans l'épreuve finale...
C'est une question de montage. Quand Cyril et Mercotte passent à votre plan de travail, il faut des images. Lors de la finale, ils sont venus au moment où je faisais ma ganache. S'ils n'étaient pas passés, je l'aurais faite seule. On n'a vu qu'une minute d'une épreuve qui a duré 5 heures... 

"Cyril Lignac a un palais incroyable"

La façon de Cyril Lignac de déguster, on en parle ?
Vous voulez dire la bouche ouverte ? (rires, ndlr). C'est vrai qu'il fait toujours des têtes bizarres mais il a un palais vraiment incroyable. Si c'est une façon de déguster qui marche, nous devrions tous l'adopter (rires, ndlr). Il est capable de détecter toutes les textures et les saveurs, c'est bluffant.

Le fait que Mercotte ne soit pas professionnelle, était-ce parfois agaçant ?
On lui donne le rôle de la grand-mère stricte mais c'est une personne hyper gentille et très compétente. Ses conseils sont toujours pertinents et personne n'a jamais remis en cause son "amateurisme".

"Mercotte joue un rôle de grand-mère stricte mais elle est hyper gentille"

Aimeriez-vous prendre sa place ?
Pourquoi pas ! Disons que j'aspire à prendre ce genre de voie plutôt que celle de pâtissière professionnelle. Je suis plus intéressée par la création de contenus culinaires pour des magazines, la télévision, etc... 

Quel est votre meilleur souvenir ?
Difficile de n'en retenir qu'un. Les meilleurs moments étaient surtout ceux que l'on voyait en 2e partie de soirée dans l'émission "A vos fourneaux". On était plus détendus, ce qui nous a valu de nombreux fou rires !

Quelle recette proposez-vous dans votre livre ?
Les meilleures recettes de l'émission bien sûr et un panel de recettes plus accessibles, dans un esprit féminin et raffiné. Il y a aussi mes recettes fétiches empreintes d'une touche anglo-saxonne : cheesecake, muffins, cake pop.

Pâtisserie anglaise versus française ?
Les anglais ont pas mal révolutionné les codes visuels. En France, on fait de beaux gâteaux mais c'est toujours la même chose, des entremets avec des glaçages brillants. Je trouve que la pâtisserie anglaise apporte une certaine fraîcheur et davantage de liberté dans la technique. C'est ce qui me plait aussi.

Quel produit vous manque en Angleterre ?
Le pain et les viennoiseries. Pour trouver une bonne baguette et de bons croissants, il faut marcher longtemps...

Allez-vous cuisiner votre bûche à Noël ?
Mes beaux-parents ont commandé une bûche café-chocolat, je vais donc devoir improviser une autre recette.

Comment se porte "baby cook" (c'est ainsi qu'Anne-Sophie surnomme sa fille sur son blog, ndlr) ?
Très bien ! Elle est née en septembre. Elle est très mignonne et nous espérons qu'elle sera très gourmande.

 Retrouvez le  blog d'Anne-Sophi

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. © Anne-Sophie


 

 Le livre d'Anne-Sophie est disponible en libraire depuis le 3 décembre 2014 aux éditions M6 Editions, 15 €, 128 pages