Romarin : frais, séché, avec du poisson, en tisane, en cuisine

Le romarin fait partie de ces aromates qui donnent une note provençale aux plats. Avec les viandes, les tomates mais aussi dans certains desserts, l'herbe aux couronnes a toute sa place en cuisine. Découvrez ses secrets.

Romarin : frais, séché, avec du poisson, en tisane, en cuisine
© pixel-shot.com (Leonid Yastremskiy)/123RF

Originaire des garrigues de la région méditerranéenne, le romarin pousse à l'état sauvage sur les sols calcaires, jusqu'à 1 500 mètres d'altitude. Il est désormais cultivé dans toutes les régions d'Europe qui bénéficient d'un climat tempéré aux hivers doux. On récolte les sommités et les feuilles à des fins condimentaires mais aussi médicinales puisque le romarin entre dans la composition de nombreux produits des industries cosmétiques et alimentaires.

Histoire et caractéristiques

L'herbe aux couronnes, tel qu'on le surnomme, a été vénérée dans plusieurs civilisations. Symbole des fêtes, nuptiales ou funéraires, il était abondamment utilisé pour confectionner des couronnes. Tout d'abord destinées à parer les jeunes épouses lors de la cérémonie, ces feuilles ont par la suite orné les têtes des étudiants en Grèce, car le romarin était reconnu pour avoir une action stimulante sur les fonctions mentales.

C'est grâce à l'énigmatique reine Donna Isabella de Hongrie qu'il a véritablement pris ses lettres de noblesses. L'histoire veut qu'un ermite ait glissé dans une eau de romarin, la formule d'une éternelle jeunesse. Celle-ci aurait permis à Donna Isabella, septuagénaire, laide, paralytique et goutteuse de retrouver la splendeur de ses 20 ans et de séduire un jeune roi de Pologne. Histoire vraie romancée ou légende, quoi qu'il en soit, les dames de la cour de Louis XIV se sont toutes laissées convaincre par les vertus de cette eau de romarin. 

Le romarin est un arbrisseau vivace de la familles des Labiées. Ses branches, couvertes d'une écorce écailleuse portent des tiges ligneuses. Ressemblant à des aiguilles, ses petites feuilles à bords enroulés vert sombre sur le dessus sont blanchâtres sur la face inférieure. Entre février et avril apparaissent de petites fleurs bleu pâle en cloche qui laissent ensuite place à des fruits bruns. Reconnaissable à son odeur d'encens camphré, le romarin porte tout justement le nom d'encensier ou encore de rose marine, comme le veut son étymologie latine (Rosmarinus).

A quelle saison manger le romarin ?

Il n'y a pas de saison particulière pour déguster le romarin, on peut en trouver toute l'année !

Les calories et les infos nutritionnelles du romarin

Comme les autres plantes aromatiques, le romarin possède avant tout des vertus médicinales, découvertes au fil des siècles. Si les Grecs l'utilisaient pour renforcer la mémoire et de stimuler l'intellect, les bienfaits du romarin sont bien plus étendus. Regorgeant de flavonoïdes, il a en premier lieu une action antispasmodique et stimulante. Il est d'ailleurs utilisé pour soulager les tensions, qu'elles soient d'origine musculaire ou nerveuse. C'est la raison pour laquelle il est volontiers préconisé lors de fatigues et de déprimes passagères.

Par ailleurs, le romarin contient des acides phénols, substances qui ont pour effet de stimuler les sécrétions biliaires et d'en faciliter l'expulsion. Autant dire qu'il constitue alors un allié hors pair pour tous ceux qui souffrent de problèmes digestifs ainsi que gastro-intestinaux. En plus, il possède aussi un effet diurétique. En infusion ou décoction, le romarin est un véritable chasseur de toxines.

Pour finir, le romarin soulage efficacement les douleurs rhumatismales. Quelques frictions d'huile essentielle de romarin permettent aux articulations ankylosées de retrouver une seconde jeunesse.

Comment choisir le romarin ?

Choisissez-le fraîchement cueilli, de préférence juste avant la floraison car c'est à ce moment qu'il atteint sa pleine saveur.

Comment conserver le romarin ?

Conservez-le frais sur tige, quelques jours dans un verre d'eau. Séché, il se garde plusieurs mois dans un bocal hermétique à l'abri de la lumière. Pour le faire sécher, suspendez pendant une ou deux semaines un bouquet dans une pièce sombre et aérée.

Comment cuisiner et déguster le romarin ?

Consommez-le en condiment, toujours finement ciselé pour ne pas que ses aiguilles gênent le palais. Le romarin relève les mets salés en leur apportant une touche provençale. Les pommes de terre et l'agneau sont ses meilleures alliances. Il assaisonne également très bien les grillades, les viandes blanches, les tomates et le riz.

N'hésitez pas aussi à parsemer vos desserts de romarin ! Il réveillera ainsi les préparations à base de fruits - compotes, confitures et tartes, aux abricots, figues et pêches notamment. Il s'associe aussi au chocolat noir et aux ganaches. Pensez par ailleurs à le faire infuser dans vos crèmes et glaces pour les aromatiser de son doux parfum. Dans la tradition gastronomique provençale, il entre dans la préparation de sablés aux agrumes. Essayez aussi de le marier avec la cannelle : résultat inoubliable. Enfin, le romarin est une plante très mellifère. Les abeilles en tirent un miel très parfumé. A découvrir...

Pour apporter une touche originale et parfumée lors de vos barbecues, substituez des tiges de romarin aux traditionnels piques en bois. Prenez soin, avant d'embrocher, d'en ôter les feuilles (sauf celles d'une extrémité) mais ne les jetez pas : glissées à l'intérieur d'un petit sachet dans une penderie, elles tiendront les mites à distance de votre linge.

Besoin d'une boisson fortifiante ? Imitez les habitants de certaines campagnes qui le mettent à macérer pendant plusieurs semaines dans du vin rouge. Quelques gorgées suffiront à vous rendre la vigueur évanouie...

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